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Carénage (3/3)

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Le réveil du cinquième jour est plus difficile. Le sommeil ne repose plus suffisemment le corps, alors nous essayons de ralentir, de travailler moins en milieu de journée quand il fait chaud, et de faire des pauses déjeuner plus longues au bord de l'eau.

Mais nous continuons quand même l'antifouling et passons 2 autres couches. Simon (l'ancien propriétaire) nous avait pourtant dit qu'il avait passé 2 couches et le pot était juste. Nous en sommes à trois et il a l'air d'en rester assez pour une quatrième. Pourtant on ne fait pas des couches fines. Nous décidons de garder le reste du pot pour refaire les coins (arrêtes) du bateaux et le niveau de la ligne d'eau (là où les coquillages et algues s'accrochent le plus).

Nous avons de la peinture collée partout mais nous sommes super contents du résultat final. Voir une coque si bien finie est très satisfaisant!
Une dernière chose à faire est la peinture de l'hélice et de l'arbre d'hélice. Pour ça il faut un produit spécial (et cher), et qui demande beaucoup d'attention parce qu'il se fait en 5 étapes avec 4 produits différents, et des temps d'attente limités entre chaque étape (enfin pour celui qu'on a acheté: Propspeed). Rob (Oasis II) comme beaucoup d'autres n'utilisent pas ce produit, ils mettent simplement de l'antifouling sur toute l'hélice. Le soucis c'est que avec la vitesse de l'hélice, l'antifouling s'errode très vite et laisse très vite l'hélice à nu ce qui va permettre aux coquillages de s'y coller et de s'y dévelloper très tôt. Rob me dit qu'il planifie de grater l'hélice sous l'eau dès qu'il ira à Moreton island. Pour ce premier carénage nous voulons faire les choses bien, alors nous achetons le produit qu'il faut et nous suivons les étapes indiquées.
Étant donné que les travaux avancent bien, nous demandons à Tracy (secrétaire de la marina) de déplacer notre sortie un jour plus tôt. Mais il n'y a aucun créneau de libre pour nous. Alors le sixième jour nous décidons de waxer le haut de la coque pour la protéger du sel. La wax c'est aussi ce qui fait briller les bateaux, ce qui leur donne un aspect neuf. Nous n'avions pas prévu ce travail en plus alors nous devons aller acheter le materiel en conséquence. Une polisseuse à plusieurs vitesses. Elle est très lourde et je suis incapable de la portée à bout de bras pendant des durées prolongées. Nicolas wax donc tout le bateau tout seul, et je l'assiste du mieux que je peux (ravitallement de produit à waxer, d'eau et de papotage).
Et puis enfin le septième jour arrive et la remise à l'eau est prévue à 8 am. Heure de la marée haute. Il ne va pas falloir tarder si nous ne voulons pas avoir du courant à notre arrivée. Nous arrivons bien en avance (7.30am) au cas où les dockers (gars de la grue) commencent en avance. Et c'est le cas, ils sont déjà au travail à déplacer des bateaux à moteurs à droite et à gauche. À 7.50 am ils viennent déjà avec la grue et commencent à soulever Bon Accord et puis nous laissent le temps de mettre de l'antifouling là où il y avait les supports.

Et puis enfin ils remettent Bon Accord à l'eau. On se met d'accord sur la procédure. Une fois dans l'eau on allume le moteur et on le laisse au point mort. Ils nous sortent et nous mettent en direction de la sortie et nous partons. Sauf que une fois dans l'eau, les choses ne se passent pas comme prévues. Le moteur démarre au quart de tour mais l'eau de mer de refroidissement ne sort pas, ou alors bien trop peu. Nous éteignons le moteur, le rallumons, toujours pas d'eau qui sort. Les dockers nous disent que c'est peut être les sangles qui tiennent le bateau qui bloquent l'accès à l'eau. Ils les descendent, nous rallumons le moteur, mais toujours pas d'eau qui sort. Nicolas touche le moteur et se brûle fortement les doigts. J'éteinds le moteur en urgence. Changement de plan, les dockers nous guident à quai un peu plus loin.

Je vais chercher une boisson froide dans le frigidaire pour soulager la brûlure de Nicolas. On s'amarre enfin et pestons. Nicolas pense que la roue en caoutchouc qui créé le flux d'eau (pompe à eau) est fondue et qu'il faut la changer. Heureusement nous avons un rechange. Il dévisse tout, malgré ses doigts rouges où une cloque commence à se former. La roue n'a pas l'air fondue. Mais on la change quand même, on refait le joint, on revisse le tout et on redémarre le moteur. Succès! L'eau de refroidissement sors de nouveau, et à bonne débit: sauvés!

Je saute à quai pour lâcher les amarres et nous repartons à toute allure. Oui à toute allure. Nous faisons du 5 noeuds à 1600 tours minutes, un record!

Le courant à l'arrivée à la marina n'est pas si fort. Nous rentrons à notre emplacement facilement. Épuisés nous passons un rapide jet d'eau sur le pont pour enlever toute la poussière noire qui s'y est accumulée avec les jours. Nous avons enfin fini cette grosse étape (pour nous) de maintenance. Nous avons hâte de repartir sur Bon Accord, cette fois-ci à la voile et nous l'espérons pour les fêtes.

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